Journal intime d’un chat domestique, épisode 19

Je me rends compte que je vous ai laissés en plan la dernière fois, en plein milieu de mon passionnant exposé sur le ménage. Je m’en exc… excu… ah zut, j’avais oublié pendant une seconde que j’étais un chat. Les chats ne s’excusent pas, ça ne fait pas partie de notre ADN. Le chien s’excuse, ah ça, il ne fait que ça, du genre « Pardonne-moi maîtresse, je suis un mauvais chien, je ne suis pas digne de toi, etc, etc. » avec le regard coupable qui va avec. Le chat, lui, ne s’excuse pas. Le chat ne ressent d’ailleurs pas de culpabilité. Il vit sa vie comme il l’entend. Donc non, je ne m’excuse pas. Mais comme je me sens d’humeur charitable, je vais vous faire un petit rappel en quelques mots. L’aspirateur. Le bruit. Mes oreilles. Ça vous revient ? Si ce n’est pas le cas, je vous pardonne (je vous disais que j’étais d’humeur charitable) et je vous laisse vous remettre à niveau :
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C’est bon ? A la maison, c’est l’humain qui passe habituellement l’aspirateur. C’est un deal que l’humaine a passé avec lui pendant sa première grossesse et elle a apparemment réussi à conserver ce privilège par la suite, la maligne. Bon, ne vous inquiétez pas, elle ne passe pas ses journées à glander sur le canapé non plus, elle trouve quand même le moyen de s’agiter au moins deux heures par semaine dans la maison pour le fameux ménage du dimanche soir, qui s’apparente pour moi à une séance de torture pour mes oreilles… Mais l’aspirateur, c’est le boulot de l’humain. Heureusement, il semble ne pas l’apprécier beaucoup plus que moi. Il a conclu un pacte de non-agression avec les araignées il y a bien longtemps, du genre « Je fais semblant de ne pas vous voir, donc je ne vous aspire pas », et la même règle s’applique aux poussières cachées derrière les portes. Moi, ça m’arrange, ça raccourcit de manière significative la durée de la nuisance sonore… Mais il y en a une qui n’a pas l’air au courant du pacte, et qui semble adorer faire le ménage : l’humaine senior. Autant l’humain senior me nourrit cinq fois par jour de pâtée, autant elle me casse les oreilles plusieurs heures d’affilée à chaque fois qu’elle vient (je sais que c’est une de mes plus grandes fans, alors j’espère qu’elle ne va pas se vexer…). Quand elle allume l’aspirateur, elle lance une guerre sans merci contre la moindre poussière qui ne gênait pourtant personne depuis des semaines. Elle va les chercher derrière les meubles, sous les tapis, elle traque les toiles d’araignée, bref, elle est sans pitié. Le duo humaine senior/aspirateur est si performant qu’elle retrouve même des jouets des mini-humains perdus sous le canapé depuis des mois. Croyez-moi, il vaut mieux ne pas se trouver sur son passage, c’est une vraie tornade. J’ai beau fermer mes deux oreilles, le bruit me poursuit sans relâche. J’essaie bien de de faire abstraction, mais c’est peine perdue. Le bruit de l’aspirateur gagne toujours. Et le pire, c’est que je ne suis pas la seule à être traumatisée. C’est là que je reviens à mon hypothèse de départ : sauf rares exceptions, les humains détestent aussi le bruit de l’aspirateur. La preuve, mon humain va vite se cacher dans son bureau, mon humaine se ferme dans le sien, et l’humain senior trouve soudainement une course à faire qui l’occupera deux à trois heures, au bas mot…  C’est officiel, on peut ajouter « masochisme » à la (longue) liste de leurs défauts…

Une réponse sur “Journal intime d’un chat domestique, épisode 19”

  1. Il me semble reconnaître l’humaine senior .. c’est pas moi des fois ? Senior je le suis, humaine aussi .. le reste est certainement vrai si pupuce le dit

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