Niveau nuisances sonores, les humains ne sont jamais à court d’idées. Les plus doués pour le ramdam, ce sont les mini-humains, bien sûr. Chez eux il y a deux boutons de volume, « fort » et « très fort ». Le bouton « off », je ne l’ai jamais vu, ça doit être une légende urbaine. Le pire, c’est quand les humains, qui comme moi ont du mal à supporter tout ce vacarme, se mettent à leur hurler de se calmer, en couvrant donc largement les décibels produits par leurs rejetons. Je ne trouve pas ça très logique, se plaindre que quelqu’un fait du bruit en en faisant encore plus. Bon, je dois leur accorder un truc : moi, quand les mini-humains me gonflent, je peux toujours demander à sortir. Eux ils sont condamnés à vivre avec cette cacophonie permanente, sauf quand ils sont à l’école, ce qui repose tout le monde. Les bons jours, j’arrive à caser trois heures de sieste le matin, dont je suis sauvagement réveillée par des portes qui claquent et des enfants qui hurlent « Mimi ! » (c’est le surnom de l’humaine, la pauvre…). Niveau discrétion, c’est pas ça, ils feraient de très mauvais ninjas. Eux, quand ils entrent dans une pièce, ou même dans une maison, tout le monde le sait, à 300 mètres à la ronde. La contrepartie de la brutalité du réveil, c’est l’absence d’effet de surprise. C’est pas eux qui vont découvrir mes cachettes secrètes, j’ai largement le temps de partir avant qu’ils ne débarquent. Je me suis fait surprendre une fois, la faute à un repas trop copieux, sans doute (j’aurais dû laisser une partie de la souris pour le lendemain, je sais, mais quelqu’un me l’aurait piquée). Couchée sur le lit du petit, je me suis pris un coup de singe en peluche (leur passion, c’est la bataille de doudous, allez savoir pourquoi), puis, comble de l’horreur, le fessier de l’un d’entre eux qui ne m’avait pas vue. La douceur et la subtilité, c’est pas leur truc. Et après ils se demandent pourquoi je refuse de leur faire des câlins. Et la tendresse… ? (Je resterai polie). Bref, une fois le troupeau d’éléphants (et ils ne sont que deux, j’ai entendu dire que certains humains avaient encore plus d’enfants… petite pensée à mes co-félins en souffrance) parti pour l’après-midi, je peux à nouveau me relaxer. Heureusement que je suis de nature détendue, sinon j’imagine ce que ça coûterait aux humains en anxiolytiques… Je sais, un chat qui connaît le mot « anxiolytiques », ça impressionne toujours au début. Vous vous y ferez.
Une réponse sur “Journal d’un chat domestique – épisode 12”
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On a hâte de connaître la suite, quand le programme télé ne plait pas à pupuce, quand elle croit être poursuivie par l’aspirateur etc