Il m’est arrivé un truc horrible aujourd’hui. J’ai bien senti que quelque chose se tramait, les humains parlaient à voix basse, j’ai pas tout compris mais il était question de « faire attention de ne pas laisser sortir Pupuce ». Vu le temps qu’il faisait dehors, c’était pas sur ma to-do list donc je me suis pas inquiétée plus que ça. Et puis j’ai vu la « boîte ». Je me souvenais pas trop à quoi elle servait mais je savais que c’était pas bon. Mais comme je suis quelqu’un de confiant, je suis montée me coucher sur mon lieu de repos de la semaine (je vous en reparlerai plus tard). Je venais à peine de trouver la position idéale pour ma sieste de 10 heures (durée minimale) quand l’humaine est arrivée. Mon intuition s’est confirmée : il se passait quelque chose de louche. Elle m’a prise dans ses bras, ce que je ne tolère que quand elle vient de me donner de la pâtée. (C’est pas aux humains de décider du moment des câlins, après tout). Je suis restée indulgente, comme à mon habitude. Quand nous sommes arrivées en bas, la « boîte » était ouverte. L’humaine a essayé de m’y enfermer, j’ai écarté les pattes comme j’ai pu, mais elle a fini par avoir le dessus, si c’est pas malheureux d’en venir à la violence. La « boîte » s’est refermée avec un clac qui signait la fin de ma liberté. A débuté ensuite le supplice de la grosse boîte qui bouge et qui fait du bruit, la toiture. Ah, non, je crois que je confonds, c’est la « voiture ». (Ne vous moquez pas, le vocabulaire humain n’est pas à la portée de n’importe quel félin). J’ai tenté de faire pitié à l’humaine en poussant des miaulements atroces, à mille lieux des petits « mia » mignons qui sont habituellement ma marque de fabrique. A défaut de lui faire changer d’avis, j’ai eu au moins la maigre satisfaction de lui casser les oreilles. Elle m’abreuvait de mots doucereux sensés me calmer, comme quoi elle était désolée, que c’était pour mon bien, on voit bien que c’était pas elle dans la boîte. Après elle a tenté de mettre de la musique, il paraît que ça adoucit les mœurs. Moi, ça a tendance à me mettre les nerfs en pelote, et croyez-moi, je m’y connais en pelotes. Voyant que ça ne fonctionnait pas, elle s’est mise à chanter, ce qui pour le coup a aggravé mon calvaire. J’ai arrêté de miauler quand la voiture s’est arrêtée, même si je savais bien que ce n’était que le début du supplice… Mais je vous raconterai la suite une prochaine fois. On se venge comme on peut…
3 réponses sur “Journal intime d’un chat domestique, épisode 8”
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Vivement à suite, pauvre Pupuce elle oubliera vite ce cauchemar j’en suis sûr et elle donne du grain à moudre à l’humaine même si ses oreilles en ont pris un coup, il faut bien une revanche en effet.
Bravo Emilie ! J’attends la suite des aventures de Pupuce ! Souhaitons-lui de ne jamais vivre l’épisode de la collerette en plastique avec laquelle nos chers félins orgueilleux se cognent partout comme des éléphants dans un magasin de porcelaine….
Elle a subi cette épreuve aussi, la pauvre, c’est une bonne idée pour un prochain épisode, merci Salomé !