Y croire

Cher Père Noël, j’ai 8 ans et je ne crois plus en toi, mais je t’envoie ma liste quand même parce que sinon, mon petit frère va se demander pourquoi et je ne veux pas qu’il arrête de croire au Père Noël. Ça fait quelque temps que j’ai des doutes, je dois te dire. Mes parents n’ont jamais trouvé d’explication crédible sur ta capacité à rendre visite à des millions d’enfants le même soir, et comment fais-tu quand il n’y a pas de cheminée ? Tu passes à travers les murs ? Et si les lutins fabriquent les jouets, à quoi servent les rayons débordants des grands magasins ? Tout ça était un peu louche, mais je voulais encore y croire parce que le Père Noël, contrairement aux parents, a un budget illimité qui me permettait de découper dans le catalogue les Lego chérots qui donnent des palpitations à mon père. Sans parler des mini-motos super dangereuses auxquelles ma mère mettrait son veto. Je me disais que le Père Noël était peut-être moins à cheval sur la sécurité qu’elle… Tout ça, c’est terminé, et c’est un peu dur à avaler. Tu ne me répondras pas, je le sais. Mais ça n’empêchera pas mon cœur de battre un peu plus vite quand je recevrai la lettre signée « Père Noël », envoyée par les lutins. (Oui, maman m’a dit que c’était le secrétariat de la Poste, mais laisse-moi le temps de m’y faire).

Julien

P.S. Tu sais que si tu m’apportes le Lego Star Wars à 169,99 euros que j’ai quand même mis sur ma liste (on ne sait jamais), je pourrais peut-être revenir sur ma décision de ne plus croire en toi ? La balle est dans ton camp.

P.S. 2 Tu as des infos sur la petite souris ? Parce qu’en parlant d’histoire louche, celle-là tient le pompon.

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