Je voudrais tant voir… dans l’embrasure de la porte

Voici la consigne proposée lors de la formation dispensée par Hédi Kaddour que j’ai eu la chance de suivre en mai dernier). Ecrire un petit texte en imaginant quelqu’un ou quelque chose à la place des petits points (Je voudrais tant voir… dans l’embrasure de la porte). Cette consigne est inspirée d’un texte de Grace Paley, « Ma mère » (recueil « Plus tard le même jour »). Voici comment le texte commence : « Un jour, j’écoutais la radio, sur les grandes ondes. J’ai entendu une chanson: oh, je voudrais tant voir ma mère dans l’embrasure de la porte. Mon Dieu!, dis-je, je la comprends, cette chanson ». Voici le mien, plus léger 🙂

Je voudrais tant voir une licorne dans l’embrasure de la porte. Je l’inviterais à entrer, dégagerais un peu le salon pour qu’elle puisse s’installer. Je commencerais la conversation par des banalités, lui demanderais si sa corne ne lui fait pas mal, si ce n’est pas trop gênant pour manger, et puis d’ailleurs, que mangent les licornes ? J’aurais tant de questions à lui poser. Je lui demanderais si je peux la toucher pour vérifier que je ne rêve pas, puis je la remercierais de m’avoir choisie. Je lui demanderai ce qui l’amène, si elle veut boire quelque chose, si je peux faire quoi que ce soit pour elle. Je prendrai un selfie avec elle pour montrer à tous que les animaux fantastiques existent. Je lui demanderai d’amener, à sa prochaine visite, ses amies les elfes, des fées, éventuellement un ou deux dragons, s’ils promettent de ne pas incendier ma maison. Je la remercierais pour ce moment magique, trop souvent fermé aux adultes. Je la regarderais s’éloigner, majestueuse et pailletée. Et je remettrais mes meubles en place.

Une réponse sur “Je voudrais tant voir… dans l’embrasure de la porte”

  1. L’imagination rejoint la réalité dans ce joli texte, on lui cherche presque un petit nom à cette belle créature

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