J’ai un faible pour ce petit creux en haut de sa nuque. J’aime y promener mes doigts, sentir le grain de beauté à sa gauche et un peu plus haut la racine de ses cheveux. Ce petit creux, rien qu’à lui, je me prends à croire parfois qu’il est rien qu’à moi. Je m’approche un peu plus pour sentir son odeur, celle d’un petit garçon maintenant. Je regrette ce temps pas si lointain où il avait encore cette odeur de bébé, que je sniffais comme une drogue dure, ce parfum qui, j’en suis sûre, ferait fureur dans les boutiques de luxe. Mais il me reste ce petit creux sur sa nuque, ce secret entre lui et moi.