Il y a ceux qui continuent à nager alors que leurs lèvres sont devenues bleues.
Il y a ceux qui ne perdent pas leur temps, ils font les 40 longueurs prévues, puis passent au point suivant de leur planning.
Il y a ceux qui viennent surtout pour papoter et qui n’auront pas fait 100 m à la fin de la séance.
Il y a ceux qui s’aident du bord pour se propulser un peu plus loin.
Il y a ceux qui dépensent une énergie folle pour maintenir la tête hors de l’eau, mais s’y appliquent courageusement.
Il y a ceux qui enchaînent les tours de toboggan, et ceux qui ne viennent que pour le bain bouillonnant.
Il y a ceux qui donnent des coups de flip au maître-nageur en restant au fond de l’eau le plus longtemps possible.
Il y a ceux qui racontent leur vie à leur prof.
Il y a ceux qui n’osent pas se jeter à l’eau.
Il y a ceux qui se douchent et s’habillent en cinq minutes chrono.
Il y a ceux qui sont encore en culotte au bout d’une demi-heure.
Dans ce défilé de nageurs, il y a les enfants des autres, et il y a les miens.
Et moi, dans tout ça ?
Suis-je au bord de l’eau, en simple spectatrice ? Ou bien (pas très bien) cachée entre ces lignes ?
Je t’ai découverte